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Les troubles des apprentissages

Les troubles d'apprentissage ont une origine neurobiologique et sont des troubles cognitifs qui peuvent atteindre le langage oral, la coordination des gestes et le repérage visuo-spatial, les dysgnosies auditives ou visuelles, l'attention ou encore la mémoire, l'espace, le temps... Ces troubles cognitifs englobent tous les dysfonctionnements des fonctions cognitives (= processus mentaux par lesquels une personne acquiert l'information, la traite, la manipule, la communique et l'utilise pour agir) qui peuvent, grâce à l'imagerie cérébrale, être liés à des dysfonctionnements dans des zones spécifiques du cerveau.  Il peut s'agit de dysfonctionnements isolés (qui peuvent se cumuler) ou globaux (on parle alors de déficience intellectuelle). Il est primordial de poser un diagnostic précis auprès d'un spécialiste et d'apporter, au niveau scolaire notamment, les aides et les adaptations pédagogiques nécessaires à la progression de l'enfant concerné (Frère,2018).

 

Selon le DSM5, les troubles spécifiques des apprentissages regroupent les trois troubles suivants : la dyslexie, la dyscalculie et la dysorthograpgie. Mais je vous introduirai aussi la dyspraxie et la dysphasie (APA, 2016).

La dyslexie

 

La dyslexie est un trouble des apprentissages qui touche les enfants qui malgré une expérience scolaire classique ne parviennent pas à la maitrise du langage nécessaire pour acquérir la lecture, l’écriture ou l’orthographe en rapport avec leurs aptitudes intellectuelles. C’est un trouble durable et persistant causé par un défaut de maturation d’une partie de la zone du cerveau dédiée au langage.

La dyslexie est une trouble du langage qui se retrouve au niveau de la compréhension et de l’extraction de l’information.

 

On distingue deux types de dyslexie :

  • la dyslexie développementale, qui est une condition innée;

  • la dyslexie acquise, qui concerne les personnes perdant les habiletés de lecture et d’écriture à la suite d’un traumatisme du cerveau ou d’une maladie.

 

Dans ces deux types de dyslexie on retrouve différentes formes :

  • La dyslexie phonologique

  • La dyslexie de surface

  • La dyslexie profonde

  • La dyslexie mixte

  • Visuo-attentionnelle

  • Lettre à lettre

Elle entraîne des problèmes :

  • de lecture

  • d’orthographe

  • de composition de textes (dans la suite, composition)

 

Et s’accompagne généralement de difficultés:

  • de concentration

  • de mémoire auditive à court terme

  • d’organisation dans l’espace et le temps

  • de mémorisation des séquences arbitraires (=quelque chose qui à été décidé par la sociéte : alphabet, jours de la semaine, mois,…) (habilités de séquençage),

  • difficulté de correspodance entre graphème (lettre écrite) – phonème (sons) ( frère,2018).

 

Voici un livre interressant pour mettre au en place des amménagements pour un enfant dyslexique:

100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexique de   Gavin ReidShannon Green

 

La dysphasie

 

Le terme « dysphasie » est attribué pour un trouble spécifique de l’acquisition du langage. Selon le DSM IV, il s’agirait d’un déficit grave et durable du développement de la production et/ou de la compréhension de la parole et du langage

Les performances linguistiques des enfants dysphasiques montrent plusieurs particularités : elles sont graves, durables et déviantes. (APA, 2016).

 

Critère de gravité : les troubles langagie peuvent affecter tout autant la prodction que la compréhension du langage.

Critère de durée : il souligne la résistance du trouble dysphasique à la thérapie et autre prise en charge rééducative. L'évolution est lente et pauvre et entraine un cout cognitif énorme malgré le déploiement de traitement logopédique intense.

Critère de déviance : Il reflète le fait que le langage de ces enfants n’est pas simplement en retard mais dévie du processus générale d’aquisition. On observe alors des erreurs langagières particulières qu’on observe pas chez des enfnats plus jeunes ou avec un retard de langage (Frère, 2018).

 

On distingue trois types de dysphasie

-la forme réceptive : atteinte essentiellement de la compréhension

-la forme expressive : atteinte de la production langagière

-la forme mixte : atteinte de la production et de la compréhension ( Frère, 2018). 

Les diverses manifestations régulièrement observée chez les personnes dysphasiques:

  • Au niveau réceptif :

    • Compréhension du vocabulaire restreinte ;

    • Difficulté à comprendre les mots abstraits ;

    • Ne parvient pas à comprendre et/ou différencier les mots comme : quand, où, comment, pourquoi,… ;

    • Difficulté à comprendre de longs énoncés surtout s’ils sont complexes ;

  • Au niveau expressif :

    • Désorganisation des sons à l’intérieur des mots ;

    • Manque du mot ;

    • Utilisation intensive des mots de « remplissage » : truc, chose,… ;

    • Construit ses phrases de manière atypique : complément – verbe – sujet,…

    • Langage très saccadé, la personne dysphasique fait beaucoup de pauses lorsqu’elle parle ;

    • Difficulté à définir des concepts ;

    • N'utilise pas ou mal les mots de liaison (Cenop, 2017). 

Voici un livre interressant pour mettre au point des amménagement pour les enfants présentant une syphasie:

100 idées pour venir en aide aux élèves dysphasiques de  Monique TouzinMarie-Noëlle Leroux.

 

La dyspraxie

La dyspraxie ou le Trouble de l'Acquisition de la Coordination (TAC) sont des diagnostics médicaux. Ils signifient la présence chez l'enfant d'un trouble neurodéveloppemental qui affecte sa capacité à planifier, à organiser et à automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action ou une activité ( Frère, 2018).

Il existe différents type de dyspraxie:

a) dyspraxie idéatoire: difficulté à réaliser un geste avec un outil.

b) dyspraxie idéomotrice: difficulté à réaliser un geste sans outil et qui volontaire (mime, mimique, faire semblant,…)

c) dyspraxie de construction ou visuo-constructive: difficulté à assembler des pièces pour former un tout.

d) dyspraxie d’habillage: difficulté à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l’habillage.

e) dyspraxie buco-faciale ou buco linguofaciale: Les programmations motrices comme souffler, siffler ou encore tirer la langue sont impossible à réaliser sous consigne verbale ou par imitation. Cette forme de dyspraxie touche spécifiquement les mouvements de la bouche, mais non le langage.

f) Dyspraxie verbale : la personne est en difficulté pour parler à cause des difficultés de coordination de la bouche ( Frère, 2018). 

 

Voici ci-dessous les différentes caractéristiques observées chez une personne dyspraxique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin:

La dyscalculie

La dyscalculie est un dysfonctionnement dans le domaine de la logique, de la construction des nombres et des opérations sur les nombres. Les chiffres ou l’ordre des chiffres ou encore le sens des opérations sont inversés. Les calculs lacunaires présentent de grandes difficultés de même que le calcul mental. La dyscalculie est un trouble rarement isolé. Elle est fréquemment associée à une dyslexie‐ dysorthographie ou à une dyspraxie et parfois même à une dysphasie ou à un trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité.

Selon le DSM V, le terme de trouble du calcul requiert trois critères pour son diagnostic :

1) un retard significatif dans les tests standardisés de mathématiques par rapport à l’âge développemental ;

2) ce retard interfère avec la réussite scolaire ;

3) il ne s’explique pas par un déficit sensoriel; le problème peut donc coexister avec d’autres affections ( APA, 2016).

Comme pour la plupart des troubles d’apprentissage, la dyscalculie se divise en plusieurs sous-types:

 

  • La dyscalculie des faits arithmétiques : c’est la dyscalculie la plus souvent rencontrée. l’enfant ne parvient pas à résoudre des opérations mathématiques simples. On observe une lenteur importante dans le calcul mental. Les tables de multiplication sont non-maitrisées, la personne a besoin de supports concrets (compter sur ses doigts par exemple). On constate parfois la présence de troubles de la mémoire qui rendent le calcul mental pénible voire impossible.

 

  • Les difficultés de type alexie ou agraphie : l’enfant atteint ne sait pas écrire ou lire les nombres correctement. Des difficultés sont observées dans le transcodage car le passage oral du chiffre à l’écriture de celui-ci (et inversement) est difficile.

 

  • Difficultés de type procédural : la personne rencontre des difficultés voire des incapacités à appliquer un procédé mathématique ou un algorithme.

 

  • Difficultés visuospatiales : on observe des difficultés ou des incapacités à dénombrer des collections (Petiniot, 2016).

Voici les différentes manifestions qu'on peut observer:

  • Difficulté lors du dénombrement;

  • Utilisation fréquente des doigts ou autres objets pour compter;

  • Difficulté à lire et à écrire des nombres (lire 26 pour 62, écrire 707 pour 77, lire 6 pour 9, etc.);

  • Difficulté à effectuer des opérations arithmétiques;

  • Difficulté à retenir les tables de multiplication;

  • Difficulté à saisir et à utiliser les termes mathématiques (la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que, etc.);

  • Difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques;

  • Orientation visuospatiale déficitaire (difficulté à s’orienter dans l’espace);

  • Problèmes en géométrie; ( CENOP, 2018).

Selon le livre, 100 idées pour venir en aide aux élèves dyscalculiques, j'ai ressorti les emménagements qui me semblaient les pus intéressants pour travailler avec un enfant présentant une dyscalculie:

 

  • Mettre l'enfant en confiance et le rassurer le plus possible pour favoriser son estime de soi.

  • Permettre le comptage sur les doigts aussi longtemps que c’est nécessaire.

  • Mettre à disposition de l’enfant du matériel de comptage et de dénombrement s’il en éprouve le besoin, et ce, quelque soit son âge 

  • Tolérer la calculatrice si les difficultés persistent.

  • Accepter plusieurs procédés pour arriver au résultat final. 

  • Utiliser du matériel adapté aux difficultés, telle que la latte des nombres ( Causse-Mergui et al, 2011). 

Sources:

  • American Psychiatric Association. (2016). Mini DSM-5 : manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5e éd.; traduit par M.-A. Crocq et J.-D. Guelfi). Paris, France : Masson.

  • CENOP. Dysphasie : trouble du langage oral. En ligne : https://cenop.ca/troubles-apprentissage/dysphasie.php , consulté le 22 novembre 2017.

  • Dysmoi (2017). Dyspraxie : Qu’est ce c’est ? En ligne : http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyspraxie/dyspraxiequest-ce-cest/ , consulté le 22 novembre 2017.

  • Frère, S. (2017-2018). Cours d’introduction aux troubles des apprentissages : dysphasie. Haute École Bruxelles – Brabant : unité structurelle Defré.

  • Frère, S. (2017-2018). Cours d’introduction aux troubles des apprentissages : dyspraxie . Haute École Bruxelles – Brabant : unité structurelle Defré.

  • Frère, S. (2017-2018). Cours d’introduction aux troubles des apprentissages : dyslexie. Haute École Bruxelles – Brabant : unité structurelle Defré.

  • Causse-Mergui, I., Hélayel, J. (2011). 100 idées pour venir en aide aux élèves dyscalculiques. Tom Pousse

  • Petinot, M.J. (2016). Comprendre les dysférences: Ou l'effet boule de neige des troubles spécifiques de l'apprentissage chez l'enfant 

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