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LES TROUBLES DE L'ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITE

Voici ci-dessous le travail réalisé en groupe dans le cadre du cours de madame Frère.

Dans le cadre du cours d'introduction aux troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité, j'ai choisi de m'intéresser à deux livres. Premièrement:" Les troubles du comportement à l’école : prévention, évaluation et intervention de Line Massé" et ensuite: L’hyperactivité (TDA/H) Les prises en charge neuropsychologique en psychoéducative de Valentine Anciaux. 

Sur base de ces deux livres, j'expliquerai premièrement qu'est ce que le trouble de l'attention ainsi que ses différentes caractéristiques. Vous trouverez ci joint un travail sur la prise en charge psychoéducative des enfants portant un trouble de l'attention 

Le trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) est décrit dans le DSM-IV comme « un mode persistant d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité plus fréquent et plus sévère que ce qu’on observe habituellement chez des sujets d’un niveau de développement similaire » (APA, 2000).

Ce trouble s’accompagne souvent d’importantes difficultés d’adaptation psychosociale, particulièrement à l’école où les manifestations du TDAH sont les plus nuisibles (Du Paul et Power, 2009, cités dans Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

Les enfants atteints d’un TDA/H sont souvent décrits par leurs parents et leurs enseignants comme étant des enfants inattentifs et impulsifs, et l’on dit d’eux qu’ils « bougent trop ».

Ces attitudes peu adaptées sont problématiques dans le sens où elles ne correspondent pas à ce qui est attendu des enfants à cet âge. Trois groupes de symptômes sont habituellement associés à ce trouble : l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité (Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

L’inattention

Tout d’abord, « l’attention est un mécanisme cognitif permettant le traitement et la gestion des informations provenant des sens, dont le but est de sélectionner celles qui sont pertinentes pour réaliser une activité motrice ou cognitive » (Massé, Desbiens et Lanaris, 2014, p.6). On parle souvent de plusieurs types d’attentions : la vigilance et l’attention soutenue, associées à l’intensité ou à la qualité de l’attention, l’attention sélective et l’attention partagée qui renvoient au mécanisme de la sélectivité des données (Giguère et Lacroix, 2010).

Le contrôle attentionnel joue un rôle de coordination dans différentes activités mentales. Il règle notamment le passage d’un type de traitement d’information à un autre tel que le maintien et la manipulation de l’information issue de la mémoire de travail ou de la mémoire à long terme, la direction de l’attention vers certains stimuli plutôt que vers d’autres (Giguère et Lacroix, 2010).

Lorsque l’élève ayant un TDAH doit maintenir son attention ou son effort de travail, il éprouve des difficultés, principalement lorsque les tâches sont répétitives, familières ou exigeantes sur le plan intellectuel et lorsque le rythme de l’activité lui semble trop lent ou quand les renforcements ne sont pas assez fréquents (Aase et Sagvolden, 2006, cités dans Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

Il éprouve un besoin plus grand de stimulation que les autres enfants de son âge. Si l’environnement n’est pas assez stimulant pour lui, l’enfant va produire lui-même des stimulations et dirige son attention sur un stimulus qui l’intéresse tels que tomber dans la lune, parler, changer de sujet de conversation ou chercher des sensations fortes (Zentall, 2005).

Ces difficultés d’attention soutenue entravent l’apprentissage et perturbent la lecture (Dally, 2006, cité dans Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

L’élève ayant un TDAH a également des difficultés à ressortir les éléments d’information les plus importants dans une activité à accomplir, d’autant plus quand l’information est « subtile, ambiguë ou abondante ». Il rencontre aussi beaucoup de difficultés lorsque la tâche présente des informations non pertinentes ou des détails (Zentall, 2005).

Il éprouve des difficultés pour stocker l’information à cause de son manque de contrôle attentionnel, ce qui provoque une réduction de la mémoire de travail. Ces difficultés se traduisent par des oublis des tâches qu’il doit accomplir même s’il vient d’en recevoir

l’information. Ces difficultés se manifestent également dans la vie quotidienne, notamment lorsqu’il s’agit de se rappeler de ce qui vient de lui être communiqué, comprendre des explications plus complexes, suivre attentivement une conversation, retenir et suivre des tâches de manière séquentielle. Même si l’activité est plus ludique, l’enfant éprouve des difficultés à suivre les différentes étapes d’un jeu (Massé, Desbiens et Lanaris, 2014). Ces difficultés vont s’accentuer si aucun support visuel n’est présent lors de la tâche à accomplir (Kibby et Cohen, 2008, cités dans Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

L’impulsivité

L’impulsivité peut se manifester dans le domaine cognitif ou dans le domaine comportemental (Massé, Desbiens et Lanaris, 2006). Les difficultés liées à l’impulsivité se manifestent spécifiquement au niveau de l’autocontrôle, de l’inhibition comportementale qui est réduite, de l’attente immédiate d’une reconnaissance et de la rapidité dans les décisions (Barkley, 2006).

L’élève ayant un TDAH a tendance à répondre trop rapidement à des questions, à commencer une tâche sans attendre la fin des consignes et sans s’être assuré de bien répondre aux exigences et aux attentes de l’enseignant. Cette impulsivité donne l’impression qu’il est négligent et insouciant (Massé, Desbiens et Lanaris, 2006).

Il éprouve de réelles difficultés à ne pas répondre spontanément tant verbalement que physiquement, ce qui peut poser problème lorsque la tâche à réaliser demande une réflexion préalable.

Cette impulsivité induit des problèmes au quotidien car l’enfant n’a pas la capacité d’attendre, que ce soit pour répondre à une question, pour attendre son tour, jouer ou faire la file mais aussi pour obtenir ce qu’il désire.

« L’élève va souvent chercher à prendre des raccourcis, à travailler le moins longtemps possible ou à fournir peu d’efforts, surtout si la tâche se révèle ennuyeuse ou s’il éprouve de la répugnance à l’exécuter. Aussi, lorsqu’il veut quelque chose, il pourra se montrer harcelant envers ses parents ou ses enseignants, jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il désire » (Massé, Desbiens et Lanaris, 2006, pp. 9-10).

Pour répondre à une question, l’enfant répondra directement en donnant la réponse qui lui passe par la tête sans envisager les différentes solutions possibles. Il a aussi tendance à ne pas peser le pour et le contre de ses actes, ce qui le prédispose à être victime d’accident ou à abimer ou détruire ses objets personnels ou ceux des autres (Massé, Desbiens et Lanaris, 2014).

L’hyperactivité

L’hyperactivité est définie comme un « niveau excessif d’activités motrices ou verbales » (Massé, Desbiens et Lanaris, 2006, p.8). Par rapport aux enfants du même âge, l’enfant atteint d’un TDAH présente un taux d’activités motrices et verbales plus élevé. Selon Barkley (2006), les enfants hyperactifs sont perçus tant par leurs parents que par leurs enseignants comme des enfants qui ne savent pas rester en place, qui bougent et parlent constamment, et qui ont tendance à envahir tout l’espace, y compris celui des autres.

Selon Dane, Schachar et Tannock (2000), plus on avance dans la journée, plus leur niveau d’activité s’élève.

L’hyperactivité et l’impulsivité sont étroitement liées. Aucune étude factorielle n’a permis à ce stade de dissocier les deux facteurs. Selon Tannock (2013), les enfants hyperactifs sont impulsifs et vice versa. Barkley (2006) envisage le fait que ces deux facteurs soient régis par un problème plus global qui concerne l’inhibition comportementale.

Référence bibliographique:

Massé, L., Desbiens, N., & Lanaris, C. (2006). Les troubles du comportement à l’école : prévention, évaluation et intervention. Montréal : Gaëtan Morin Éditeur.

Vous trouverez ci joint  mon travail  sur la prise en charge psychoéducative d'un enfant TDAH,  ainsi qu’une explication du rôle de l’orthopédagogue dans ce domaine.

Ci-joint le travail : Prise en charge psychoéducative d'un enfant TDAH

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